lundi 19 octobre 2009

Un syndrome tropical

Il existe un danger majeur qui guette la population occidentale expatriée dans les iles. Un danger rampant, sournois, dont l’attaque se fait par petites touches et conduit inexorablement à un processus de dégradation, physique, mentale et sociale, malheureusement irréversible, j’ai nommé : la tropicalisation.
Phénomène larvaire et insidieux, la tropicalisation attaque en général par les pieds. Naïvement pourvu de tongs, le pied du nouvel arrivant est particulièrement sensible et ne tarde pas à exprimer les premiers symptômes : bien-être, coolitude, « benezitude » (pour les bretons) et plus tard « aquoibonnisme » qui indique un palier important dans la propagation de la tropicalisation.
La pathologie se répand rapidement à tout l’organisme qui ne peut résister et l’être tout entier se retrouve définitivement tropicalisé : pas rasé, pas lavé, pas chaussé, tout juste vetu d’un paréo défraichi, le cheveu (quand il en reste) sec et jaune couvert d’un galure suintant, et une forte tendance à ne rien faire de la journée, sauf à lever péniblement un coude arthritique pour vider sa Corona chauffée au soleil, ou deux doigts jaunis pour porter à ses lèvres un rogaton fumigène d’origine artisanale.
Je vous passe sa conversation philosophique sur la vie, la mort, la coiffure, en forme de bouillie verbale épaisse émergeant péniblement de l’orifice improbable déjà occupé par le rogaton et la Corona, à bonne distance duquel il vaut mieux se tenir, pour vous demander de vous concentrer sur mon conseil principal : restez en zone tempérée.

Monsieur Jacques .........Monsieur Frederic ......Madame Veronique .........Madame Anne......

Specimens avant tropicalisation


Les memes specimens severement tropicalises

Bonne journee.

1 commentaire:

master a dit…

Bon il y a du mieux mais 19/11 alors que nous sommes le 23/11..Va falloir donner un coup d 'accelerateur les jeunes :)